A l’issue des travaux menés par le Comité Scientifique Spécialisé Temporaire nommé en septembre 2018, l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé qui a souscrit en juillet aux conclusions souhaite que les médecins qui participeront à l’expérimentation du cannabis médical soient formés.
Dans ce cadre, nous proposons, à travers une note disponible ci-dessous 8 recommandations :
- Définir les finalités de la formation est un préalable pour en définir la durée et les contenus
- La formation doit être une ressource, non une contrainte. Elle doit être conçue comme une aide et non une obligation.
- La formation doit pouvoir bénéficier à l’ensemble de l’équipe médicale et non au seul médecin prescripteur
- Les patients doivent également pouvoir bénéficier d’une formation s’ils le souhaitent
- La formation s’article autour de trois blocs de compétences fondamentaux : cadre légal et réglementaire, pharmacologie du cannabis, utilisation médicale du cannabis
- Par souci d’efficacité et de rapidité, les formations en ligne sont plus indiquées.
- La formation doit se concevoir comme un accompagnement des équipes soignantes dans la durée et non comme une condition d’accès au programme
- Une aide financière à la conception et à la diffusion de la formation doit être envisagée.

A propos de l’auteur : Yann Bisiou
Maître de conférences en droit privé à l’Université de Montpellier III, Yann Bisiou a été longtemps Vice-Président de l’établissement et constitue aujourd’hui l’une des personnalités les plus influentes de l’enseignement supérieur et de la recherche en France.
Engagé sur les questions relatives à l’enseignement, il propose ici une perspective globale visant à faire émerger plusieurs solutions pratiques.
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